Hypertension pulmonaire et grossesse : une série de 6 cas - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Malgré les avancés et les nouvelles modalités thérapeutiques, la mortalité maternelle chez les femmes souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) reste élevée pendant la grossesse et est particulièrement élevée pendant la période post-partum. Il est donc recommandé d’éviter la grossesse chez toute femme atteinte d’HTAP, malgré l’amélioration du taux de mortalité rapportée par certaines études récentes.
Méthodes |
Nous rapportons une analyse rétrospective de données de 6 femmes atteintes d’hypertension artérielle (HTAP) qui ont conçu une grossesse entre 2016 et 2022 et qui ont été suivies au préalable au sein de l’unité d’HTP du service de pneumologie.
Résultats |
Toutes ces patientes ont été diagnostiquées par le cathétérisme cardiaque droit, deux cas d’HTAP associée à une cardiopathie congénitale (communication inter ventriculaire+HTAP fixe), deux cas d’hypertension artérielle pulmonaire idiopathique (HTAPi), un cas d’HTAP associée à un lupus et un autre cas associé à la maladie de gaucher. L’âge maternel moyen était de 26,4±2,0ans, 50 % des parturientes étaient nullipares. La pression artérielle pulmonaire moyenne était supérieure à 50mm Hg chez 100 % des cas, la pression systolique ventriculaire droite était<50mmHg chez 59,6 % des patientes, 50–70mmHg chez 28,5 % et >70mmHg chez 11,9 % et la NT-Pro BNP était supérieure à 900pg/L chez 70 %. Le diagnostic d’HTAP avait été posé avant la grossesse chez 80 % des patientes ayant nécessité un traitement spécifique de l’HTAP, des anticoagulants et des diurétiques. La césarienne sous anesthésie péridurale était réalisée chez quatre patientes ayant poursuivi leurs grossesses jusqu’à la 33e semaine en collaboration avec les obstétriciens et les anesthésistes. Les complications étaient arquées par le décès maternel (33,33 %), un lors d’un avortement précoce, et l’autre pendant l’accouchement par hémorragie de délivrance, et la prématurité fœtale était présente chez tous les nouveaux-nés qui ont nécessité un séjour en unité de néonatologie.
Conclusion |
La grossesse est contre-indiquée chez les femmes souffrant d’hypertension pulmonaire. Cependant, il est nécessaire après une information claire sur les risques maternels et fœtaux et sur les possibilités d’interruption médicale de la grossesse, les patientes atteintes d’HTP désirant poursuivre une grossesse, doivent être prises en charge dans un centre hospitalier adapté, impliquant une approche pluridisciplinaire avec des experts de l’hypertension pulmonaire, des obstétriciens et des anesthésistes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 252-253 - janvier 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?